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Alimentation et allaitement




Vous êtes plusieurs mamans à m’avoir posé la question. Qu’est-ce que je peux manger ou pas ? pendant l’allaitement. Eh bien j’ai une bonne nouvelle pour vous, contrairement à la grossesse où certains aliments sont à proscrire vous pouvez en allaitant manger de tout, vous faire plaisir et écouter votre corps et vos envies. Cependant si plusieurs d’entre vous m’ont posé cette question nous pouvons peut-être aller plus loin, et répondre à d’autres questions : Quels aliments vont favoriser votre lactation ou au contraire la perturber ? Quels aliments peuvent avoir un impact sur le transit, les pleurs ou des coliques pour votre bébé.

Quels aliments choisir et préférer pour avoir une alimentation saine qui réponde à vos besoins nutritionnels de femme allaitante tout en se préservant de la pollution ?

Comment se positionner vis-à-vis de l’alcool, du tabac ou du cannabis ?


Quels sont les aliments bénéfiques pour vous et votre bébé?

En allaitant, vous êtes nombreuses à souhaiter soutenir votre lactation et avoir du lait en abondance. Comme vous le savez votre lactation correspond aux besoins de votre bébé. Depuis sa naissance votre corps a adapté sa production à la demande de votre bébé. C’est parce que votre bébé tète que vous avez du lait. Pour avoir plus de lait votre bébé est votre meilleur allié. Cependant certains aliments sont connus pour favoriser ou au contraire inhiber la lactation. Les connaitre peut vous aider pour un petit coup de pouce ou au contraire si vous avez trop de lait.


Les aliments qui favorisent la lactation

Se sont principalement des plantes et des aromates, vous les retrouvez dans les tisanes d’allaitement. Galléga, fenu grec ou encore chardon béni … Toutes les cultures ont des plantes et des herbes destinées à favoriser la lactation. Cependant, même naturel s ces remèdes restent des médicaments et peuvent avoir des effets secondaires utilisez les avec les conseils d’un professionnel formé.

Vous pouvez aussi introduire dans votre alimentation le fenouil, et le cumin. J’ai accompagné une maman qui conduisait une re- lactation, et elle me disait à quel point pendant cette période elle aimait le cumin et avait envie d’en mettre dans tous les plats au désespoir de son mari !

Au final, l’alimentation a un impact très relatif sur la quantité et la qualité du lait. Seul s les apports hydriques et les apports en oméga 3 semblent entrainer de vraies variations. C’est pourquoi il est important que vous buviez à votre soif. Le lait que vous produisez est avant tout liquide, constitué d’eau pour votre santé il est donc nécessaire d’en boire suffisamment.


Quant aux oméga3, ce sont des lipides. Plusieurs études ont montré qu’une augmentation de ces derniers dans l’alimentation se répercute dans la composition du lait avec une augmentation de leur présence. Vous trouverez des oméga 3 dans les poissons gras, les fruits à coques comme les amandes, les noix ou les noisettes et certaines huiles.



Les aliments qui ont un impact négatif sur la lactation

Ces aliments freinent votre lactation, c’est-à-dire qu’ils diminuent la quantité de lait produit. Cela peut être intéressant si votre lactation est trop abondante mais dans ce cas pensez aussi à la possibilité de donner votre lait à un lactarium. Parmi ces aliments vous trouverez la sauge et le persil. Ainsi certaines maternités utilisent des infusions de persil pour les femmes qui ne souhaitent pas allaiter afin de les aider à gérer la montée de lait. Il faut une grande quantité et de façon répétée pour que ces plantes aient un véritable effet, aucune raison donc de vous priver d’une bonne persillade.


Les aliments qui pourraient déranger votre bébé

C’est toute la complexité de la question. En effet il vous faut trouver une alimentation qui soit bonne pour votre santé de femme allaitante, qui réponde aux besoins nutritionnels de votre bébé sans avoir d’impact sur sa santé. Cela fait beaucoup de paramètres. D’autant que lorsque qu’un bébé pleure, l’entourage familial et amical et même les professionnels de santé ont rapidement tendance à s’interroger sur la qualité du lait. C’est une mauvaise piste, le lait maternel est ce qu’il y a de plus adapté pour votre bébé.


Risques d’allergie ou d’intolérance

Certains bébés présentent surtout des intolérances aux protéines du lait de vache et dans ce cas-là après un diagnostic médical vous pouvez être amenée à modifier votre régime alimentaire pendant un certain temps pour diminuer ou supprimer la présence de ces éléments dans votre lait. Ce n’est pas facile à réaliser et cela n’a pas un effet instantané vous pouvez avoir besoin de l’aide d’une diététicienne pour vous soutenir et vous aider à repérer les différents produits à éviter ainsi que d’autres qui vous permettront de compenser.


D’autre part, la variété de votre alimentation est aussi un atout. En effet, depuis la grossesse avec le liquide amniotique, puis pendant l’allaitement avec votre lait, votre bébé est au contact des différents allergènes et des différents goûts et parfums. On sait aujourd’hui que ce contact précoce et minime est très bénéfique. Et prévient l’apparition d’allergies tout en éveillant votre bébé aux saveurs.


Perturbation du transit de votre bébé

Cependant, vous avez peut-être remarqué que certains aliments semblent avoir un impact sur le comportement de votre bébé (plus de pleurs, ou des gaz qui semblent le gêner, ou encore des régurgitations plus importantes…) C’est tout à fait possible, le transit de chacun peut parfois être un peu capricieux, d’autant que le système digestif de votre bébé est encore bien immature. Toutes les cultures ont d’ailleurs identifié des aliments plus difficiles à digérer. Mais finalement vous pouvez avoir des surprises et n’importe quel aliment peut potentiellement déclencher une réaction, un inconfort. Il est généralement difficile d’identifier l’aliment responsable. C’est pourquoi avoir une alimentation variée et diversifiée reste la meilleure option. Vous pouvez ensuite observer votre bébé et si vous arrivez à identifier un aliment spécifique qui le gène essayez d’en manger le moins possible.



Les excitants comme le thé et le café passent eux aussi dans le lait, ils peuvent avoir un impact sur le sommeil de votre bébé, sa capacité à s’endormir et à réaliser des cycles complets. Ce sont des boissons chaudes, avec souvent une consommation conviviale ou réconfortante. D’autre part avec la fatigue liée aux nuits vous pouvez insidieusement augmenter votre consommation. Soyez vigilantes à ne pas rentrer dans un cercle vicieux où la fatigue vous amène à boire plus de café, ce qui a un impact sur le sommeil de votre bébé, puis sur le vôtre et augmente encore votre fatigue.


Quels aliments choisir et préférer pour avoir une alimentation saine qui réponde à vos besoins nutritionnels de femme allaitante tout en se préservant de la pollution ?


C’est une grande et vaste question, certains ont rempli des livres entiers sur ce sujet. Alors pour faire simple, pratique et utile pour vous, comme tout à chacun, vous avec besoin d’une alimentation variée, équilibrée, riche en fibres, raisonnable en sucre et en matières grasses. Vous pourrez trouver plus de précisions sur les recommandations de OMS ou dans le plan nutrition santé.

En allaitant, vous avez des besoins nutritionnels supplémentaires, en qualité et en quantité. Il vous faut environ 500 kcal supplémentaires par jour. Ce n’est donc pas le moment de débuter un régime ! De plus, après une grossesse et un accouchement certaines de vos réserves peuvent être au plus bas notamment en vitamines et nutriments.


Comment limiter les polluants dans l’alimentation


Les aliments peuvent contenir des substances potentiellement dangereuses pour la santé, cela dépendra de leur nature, de leur lieu de production ou encore des méthodes de transport et de préparation. Quand c’est possible, préparez vous-même vos repas en préférant les aliments locaux et de saison. Lisez les étiquettes, plus la liste des ingrédients est longue, plus il y a de substances dont on ignore parfois les effets sur la santé.

Vous pourrez, laver et éplucher les fruits et les légumes afin d’éliminer les restes de pesticides. Ne laissez pas brûler les aliments, les résidus noirâtres sont cancérigènes et privilégiez des cuissons douces (vapeur, bain-marie ou mijoté.)

Enfin, choisissez vos ustensiles, certains sont susceptibles de contaminer les aliments lorsqu’ils sont chauffés ou abimés, c’est le cas des plastiques et revêtements anti adhésifs.


Comment se positionner vis-à-vis de l’alcool, du tabac ou du cannabis ?

Si vous êtes une consommatrice, régulière et dépendante de ces produits vous savez qu’ils sont nocifs pour vous et votre bébé. Vous savez aussi que la dépendance est un problème complexe. Depuis votre grossesse les professionnels de santé vous ont orientée et aiguillée pour diminuer votre consommation car moins c’est toujours mieux. Poursuivez votre allaitement, et poursuivez les beaux efforts que vous faites pour diminuer et si possible supprimer cette addiction.


Et si nous parlons seulement d’une consommation festive ? Vous devez savoir que ces produits passent dans le lait. Votre bébé allaité en consommera donc lui aussi. L’alcool a en plus une action sur l’éjection du lait vous risquez donc de faire un engorgement après en avoir consommé ou d’avoir un bébé qui semble avoir encore faim après avoir tété. Ce sont des risques à connaitre pour décider en toute conscience de vous priver ou pas de cette consommation festive.




S’alimenter est un geste simple, quotidien et universel. En vous nourrissant vous répondez à vos besoins physiologiques et en allaitant votre alimentation a un impact sur la santé de votre bébé. Il est légitime que vous ayez de multiples questionnements autour de cette question et elle peut être abordée sous plusieurs angles. Votre bon sens et votre intuition resteront toujours vos alliés. Ecoutez vous, faites vous confiance, observez les réactions de votre bébé et allez au plus simple. Souvenez vous que le lait maternel, votre lait est ce qu’il y a de plus adapté pour votre bébé et répond au mieux à ses besoins.



Sources :



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